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Bouclage des valises et direction
Laval avec notre Dodge de location pour prendre en charge notre camping
car (ou "Véhicule Récréatif", ou "Winebago",
comme ils disent ici).
L'engin n'est pas prêt quand on arrive à 10h30, nous devons
patienter. Eric part rendre la voiture de loc à l'aéroport avec Antoine
et revient en taxi. Après avoir vu une petite vidéo mode
d'emploi, signé le contrat, fait le tour du véhiule avec le loueur
et chargé les bagages, c'est enfin parti ! Il est près de 13h30. La prise
en main n'est pas facile, Eric préfère rouler un peu avant de s'arrêter
faire les courses. Nous grignotons des restes en roulant.
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Très vite sur la rouge du Nord, les
paysages changent, sont vite montagneux, et déjà on a une impression de
grands espaces.
Nous traversons les Laurentides. Nous arrivons à Mont-Laurier où nous
faisons le plein et les courses. Il nous faut deux chariots !
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Nous entrons dans le parc de la
Veyrendrie, réserve faunique. Les lacs se succèdent, la forêt
boréale s'étend à perte de vue. Nous n'en revenons pas de cette
impression d'espace ! C'est idiot, mais même le ciel nous semble plus
grand !!! |
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Nous avions réservé, sur les
bons conseils de Stéphanie, une place de
camping juste avant la sortie du parc par internet (le site de la SEPAC
est d'ailleurs super bien fait) et devons passer nous enregistrer à la
maison de la Sepac du Domaine.Nous poursuivons notre route à
travers le parc et bifurquons en direction du camping Granet. 16
km de piste gravillonnée ! On en a plein les oreilles et les fesses,
tellement ça secoue ! |
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Belle récompense quand nous
arrivons au camping. Tout petit, mais emplacements grands et espacés,
et de plus à moitié vide ! Nous arrivons pour le coucher du soleil sur
le lac, c'est magnifique !
Par contre, le temps que nous préparions la table et le repas, les
maringoins attaquent ! Repli stratégique dans notre
"roulotte" où je teste la lampe Berger achetée avant
de partir. Les bêtes tombent une à une, ça semble efficace. Un peu
long d'installer tous les lits pour la première fois, nous sommes bien
fatigués et nous endormons bien vite !
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Environ une heure de route et nous
voilà à Val d'Or. Nous mangeons vite nos sandwichs achetés la veille,
puisque notre visite de la mine d'or commence à midi.
Après s'être accoutré en mineur, lampe comprise, nous embarquons
dans un véhicule qui nous descend à 91 m sous terre. La visite est
intéressante et très vivante, grace à notre guide Naomie. La visite
dure plus de trois heures, mais on ne s'ennuie pas. |
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Encore une petite heure de route
avant d'arriver chez le papa de Stéphanie, à Preissac, au bord du lac
du même nom. Pierre nous accueille très chaleureusement. L'endroit est
magnifique. Le terrain descend jusqu'au lac. |
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Nous avons droit à une leçon de
découpe des filets de brochet. Le sujet de la leçon est un brochet
pêché par Philippe juste avant qu'on arrive. Pas certain que nous
soyons capables de recommencer tous seuls !
Deuxième leçon de chose, les conifères du coin : de gauche à
droite, deux espèces de pin, puis l'épinette, puis le sapin.
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Pendant que nous préparons le
repas, Stéphanie amène les enfants cueillir des bleuets. Elle n'oublie
pas sa cloche à ours, un gros grelot qui éloigne les ours. Bonne
cueillette ! |
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Ce soir, dîner gastronomique à
base de produits de la région : fondue au bouillon avec de la viande
d'ours et d'orignal (première fois que nous mangeons de telles viandes,
première fois qui sera parmi les nombreuses "premières
fois" de ce voyage !), une petite fricassée de champignons à la
crème, avec chanterelles et bolets juste cueillis ! Délicieux ! |
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Après le dîner, un bon petit feu
avec dégustation de chamalows piqués au bout d'une petit branche et
passés à la flamme. Caramélisé et croustillant à l'extérieur,
moelleux à l'intérieur ... |
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C'est la première fois que
nous arrivons à dormir un peu plus tard le matin. Il faut croire que
l'air de l'Abitibi nous fait du bien. En tout cas il fait moins chaud
! Pierre nous prépare un (petit) déjeuner québécois de rêve
: pain doré (sorte de pain perdu), fromage, cretons (sortes de
rillettes), toasts, fruits frais variés et bleuts cueillis la veille,
lard frit au sirop d'érable et bien sûr, sirop d'érable. Un régal ! |
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Nous nous préparons tous pour la
pêche. Eric part avec Pierre et Guillaume en bateau à moteur, les
autres pêchent près sur le ponton ou sur les rochers. Il y a aussi un
pédalo. Le poisson se fait prier, mais c'est bien agréable. |
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Il fait tellement beau et chaud
que nous nous baignons. L'eau est très bonne, et on a pied assez loin.
Encore un bon moment, mais gare aux coups de soleil ! |
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Enfin en fin de journée, Philippe
et Stéphanie ramènent un brochet, puis Antoine, à partir du pédalo,
en pêche d'abord un petit, puis un de bonne taille. Encore une
première fois .... Le soir, repas brochet. Pierre découpe les filets et les cuisine aux
épices de Montréal. Délicieux, avec de petits légumes cuits en
papillotte au barbecue. Délicieux ! Il nous apprend aussi à le
manger en évitant au maximum les arêtes. C'est vraiment toute
une science ...
La soirée se termine à nous autour du feu, en admirant les
étoiles.
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Petit dej plus classique ce matin.
Pierre doit travailler. Nous partons nous premener alentours et
ramassons plusieurs boîtes de framboises et quelques chanterelles.
Partis avec le K-way par peur de la pluie, nous crevons de chaud dès
que le soleil apparaît. Celui-ci semble beaucoup plus
"violent" que chez nous, comme en témoignent les petits coups
de soleil pris la veille, malgré la crème solaire. |
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Il pleut en début d'après-midi,
puis le temps se lève. Moments calmes, jeux de société, pêche.
Pendant que nous préparons le repas du soir, Stéphanie emmène Eric et
Coline pêcher avec le bateau. Nous nous inquiétons presque alors
qu'ils reviennent finalement, bredouille, mais ayant frôlé la prise :
ça a mordu pour Eric comme pour Coline, mais dans les deux cas le fil a
cassé. Il va falloir remettre ça au point.. Après un bon plat de
spaghettis bolognaises réhaussées des chanterelles du matin, nous nous
sommes régalés des framboises du matin à la crème fouettée. |
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Après un bon petit dej québécois version
"saucisses à déjeuner", oeufs retournés, nous nous
préparons à repartir. Nous quittons Philippe et Stéphanie pour 3
semaines seulement puisque nous comptons les revoir à notre retour à
Montréal juste avant notre départ du Canada ; nous quittons Pierre en
espérant le revoir en France ... Merci encore à eux trois pour ces trois
jours si agréables et plein de découvertes. |
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Nous roulons vers Senneterre où
nous devons arriver avant 17h pour prendre possession de notre voiture
de location (un dodge mais vieille version - 230 000 km - toujours moins
que notre bon Sharan ...) pour aller le lendemain au lac Doussin. La
voie d'accès est une piste en gravier et nous ne voulons pas prendre de
risques avec notre monstre de camping-car. Le garage nous permet de
dormir sur place. Pas très romantique, mais pratique, pas la peine de
chercher un emplacement. Senneterre est un gros bourg construit un peu
à la va-vite semble-t-il. Nous faisons quelques courses, dont le plus
urgent : un paillasson pour l'entrée du caming-car ! |
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Nous laissons notre camping-car
sur le parking du garage qui nous a loué la voiture, et prenons la
route qui mène au lac Doussin. Très vite à la sortie de la ville, la
route est en "gravelle". Assez large au début, d'autant qu'il
y a de nombreux gros camions d'exploitation forestière, puis plus
étroite. On aurait pu passer avec le camping-car, mais c'était trop de
risques en cas de creuvaison : pas de réseau de mobile, et il y a quand
même 67km à faire. |
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Eric est ému losqu'il découvre
"son" lac. C'est un très beau lac, tout en longueur, avec de
petites îles. C'est sauvage. Les berges ne sont accessibles qu'à
quelques endroits qui servent de mise à l'eau de bateaux. Nous pêchons
(rien), nous pique-niquons, nous nous baignons, cueillons des bleuets. La journée est
magnifique. C'est très isolé, mais des gens arrivent avec un pic-up, une
remorque avec un quad auquel ils atèlent également une remorque.
Ils expliquent qu'ils ont un chalet un peu plus loin dans la forêt,
mais qu'on ne peut y aller en voiture ! Il y a vraiment des forcenés de
la nature, au Québec !
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Nous partons vers 15h car nous
devons rendre la voiture à 17h. Nous avons mis 1h15 pour venir. Nous
pourrons aussi faire quelques courses.
La voiture rendue, nous prenons la route de Lebe-sur-Quévillon avec
l'idée d'avancer juste un peu et de trouver un endroit pour dormir.
Nous prenons un chemin de traverse qui, comme souvent, mène ou longe un
lac. Il y a des habitations. Un pic-up s'arrête pour nous demander si
nous cherchons quelqu'un, puis finalement pour nous proposer de nous
installer devant leur chalet ! Il s'agit de deux personnes âgées,
Odette et Robert, adorables et drôles. Nous leur offrons l'apéritif
sur leur table de jardin.
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Nous quittons nos hôtes en fin de
matinée, nous avons environ 3 heures de route avant d'arriver à
Chibougamau. Cette
petite ville (8000 hab) a un côté mythique car c’est la ville la
plus au Nord du Québec. Elle est aussi très isolée (3 h de route de
Lebel/Quévillon, petite ville coquette que nous traversons et 2 h du
lac Saint-Jean) Et entre deux, rien, ou presque ! Une route bien droite
à perte de vue, parfois un peu vallonnée. |
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Juste
avant d’arriver à Chibougamau, nous bifurquons dans un chemin de
gravier pour trouver un endroit tranquille pour dormir. Le chemin se
resserre, je dois parfois aller écarter les branches qui frottent le
camping car… Nous arrivons à un embranchement mais ça ne correspond
plus avec le GPS. Nous apercevons quelqu’un qui fait du feu un peu
plus loin. Peut- être un indien ? Non, c’est Georges qui campe là
tout seul et qui pêche sur le Lac aux Dorés. Il nous dit qu’on peut
rester là, où on ne gêne pas le passage. Nous l’invitons à venir
boire l’apéro (on a encore du Pastis acheté à l’aéroport…) et
lui nous propose de « venir au feu » après souper. |
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C’est
ce que nous faisons, et c’est bien agréable. Il nous propose même bières,
guimauves, saucisses et pain à griller. Décidément, rien à dire sur
l’hospitalité québécoise ! Un peu plus tard Jimmy, le cousin
de Georges vient nous rejoindre. Nous échangeons sur nos pays
respectifs, apprenons plein de choses et blaguons. Finalement jusque là,
le fait d’être en camping-car ne nous empêche pas d’aller à la
rencontre des gens, c’est super ! |
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